Vivre le deuil en France : le point en 2016

Comment les français abordent-ils la perte d’un proche et le chagrin qui en découle ? Qui les épaule en cet instant douloureux ? Ces problématiques ont inspiré une enquête statistique à la  Chambre syndicale nationale de l’art funéraire, commanditée auprès du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).

3000 personnes ont ainsi été interrogées pour en savoir plus sur leur positionnement face à la perte et au deuil. Il ressort plusieurs points éclairants sur les comportements et le ressenti de la famille, autant d’informations à prendre en compte par les professionnels pour améliorer leurs prestations et être plus à l’écoute.

D’après cette étude, il ressort que 42 % des adultes déclarent « avoir vécu un décès qui les a particulièrement touchés et être actuellement affectés par un deuil ».

42% de personnes endeuillées

C’est le premier chiffre qui frappe : cette année 4 français sur 10, soit près de la moitié de la population se sont dits touchés par un deuil, très récent ou plus éloigné dans le temps, mais encore très vif à l'esprit. Les personnes de 60 ans et plus sont moins concernés, étant souvent en fin de processus de veuvage notamment.

Par contre les individus d'une cinquantaine d'années sont touchés à 48%, par la disparition des parents ou des grands parents. Quant aux jeunes évoluant entre 20 et 30 ans, ils sont impactés à 51% par la mort de ces derniers.

Une souffrance qui perdure

Autre point à retenir, un tiers des sondés continuent à pleurer leurs morts au-delà de cinq ans de deuil. Dans la moitié des cas, on ne s'est pas remis de la disparition d'un des parents, à moins que la disparition soit survenue au terme d'une maladie longue et difficile.

Ainsi les morts en milieu hospitalier sont moins bien appréhendées que lorsqu'elles surviennent dans le foyer, et cela malgré la présence d'un personnel formé et à l'écoute. De même une mort violente est très mal ressentie. Notons que 30% des individus en deuil sont incapables de retourner travailler durant des semaines, preuve que l'impact peut être vraiment important.

Les obsèques et le réconfort de l'entourage

Pour compenser la détresse, on cite en majorité les cérémonies d'adieu et les encouragements des connaissances. Ce sont les deux éléments qui permettent aux survivants d'enclencher le processus de deuil et d'acceptation.

Si les impératifs administratifs sont mal perçus, l'orchestration des funérailles constitue une forme de libération pour la moitié des sondés, et cela dès la mise en bière. Quant à la présence des proches, époux, enfants, amis et collègues, elle est jugée comme très efficace par plus de 80% des personnes interrogées.

Delphine Neimon
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