Les métiers du funéraire : impératif de qualité et filière d’avenir

Le secteur est souvent méconnu et c’est bien dommage car les professions rattachées à l’univers des obsèques sont à la fois nombreuses et porteuses. Ce domaine d’expertise est en effet appelé à se modifier avec, entres autres, la hausse prévisible du nombre de décès, la question de la pollution liée aux cimetières, du manque d’espace des terrains communs et de la numérisation du secteur funéraire. Le pouvoir d’achat entre lui aussi en jeu, amenant les entrepreneurs spécialisés à repenser leurs services face à des familles plus exigeantes en matière de prestations et de budget. Il n’en demeure pas moins que ce domaine constitue une réelle possibilité de carrière qu’il ne faut pas négliger.

Les différents types de professions dans le funéraire

Elles sont regroupées selon le genre d’actions menées.

Porteurs funéraire

Responsable d'agence

Conseiller funéraire

conseiller funéraire

Marbrier

marbrier commis

Agent d'accueil funéraire

Maitre de cérémonie

maitre de cérémonie obsèques

Agent mortuaire

Thanatopracteur

Fleuriste funéraire 


Il y a principalement les intervenants impliqués dans l’accompagnement même du corps :

Notons par ailleurs le rôle de ceux qui fabriquent et ornent les tombes :

  • les fossoyeurs qui creusent et referment l’excavation ;
  • les maçons qui construisent le caveau ;
  • les marbriers qui taillent la pierre tombale ainsi que la stèle et pratiquent les inscriptions ;
  • les fleuristes qui fournissent les couronnes et les bouquets, qui entretiennent les monuments.

Il convient également de citer les techniciens et agents d’entretien et de surveillance responsables de la bonne marche et de la propreté des installations funéraires, chambre mortuaire, morgue, cimetière, crématorium (conservateur de cimetière).

En parallèle de ces activités liées au traitement même de la dépouille, on note un ensemble de métiers rattachés au domaine de l’accueil, du conseil et du commercial :

  • L’agent d’accueil reçoit les familles en deuil afin de recueillir leurs besoins en matière d’obsèques.
  • Le conseiller funéraire informe et oriente les proches quant aux prestations qu’elles aimeraient mettre en place, il s’occupe par ailleurs d’établir le devis, de déclencher la mise en place du cérémonial et de facturer les services.
  • L’assureur intervient en amont pour façonner et proposer une convention/assurance obsèques aux personnes désireuses de financer et organiser préalablement leurs funérailles.
  • Le directeur d’agence, le responsable de magasin prennent en main la gestion des équipes funéraires, et des structures dont ils ont la charge et qu’ils ont très souvent fondées. Cela suppose entre autres d’avoir recours à un comptable qui s’occupe des comptes de l’entreprise.

Désormais incontournable, le numérique s’invite de plus en plus dans l’univers funéraire : informaticiens et développeurs se spécialisent dans ce domaine pour proposer logiciels et applications adaptées aux besoins des infrastructures et des usagers.

Par ailleurs, les problématiques environnementales, la réflexion menée sur la question du devenir des corps, le manque croissant d’espace, les mutations touchant la perception même de la mort et du deuil amènent chercheurs, artistes, designers, architectes et scientifiques à orienter leurs travaux dans le domaine funéraire pour initier de nouveaux modes de traitement du corps, penser de nouveaux lieux de commémoration etc.

On le constate, le milieu génère un nombre important d’activités et de métiers, des plus traditionnels aux plus avant-gardistes. Il n’est pas figé dans un certain type de comportement, mais est appelé à s’adapter aux nouvelles technologies, à des positionnements, des attitudes qui se transforment.

Des compétences multiples et spécifiques

Travailler dans le secteur du funéraire demande des capacités particulières. Si l’on exige guère de diplômes, il convient de faire preuve de plusieurs traits essentiels, qui interviennent dans le processus des obsèques afin d’aider le passage délicat du deuil entamé par l’entourage. C’est donc une grande responsabilité qui repose sur des savoirs être et des savoir-faire précis.

La transversalité des savoirs. Quel que soit le métier, il faut prendre en compte dans une même démarche le juridique, l’administratif, le scientifique, le technique, la communication, le management, l’organisation, la logistique et le manuel. C’est à la fois très vaste et très pointu.

La réactivité et la souplesse. Cet univers suppose qu’on soit capable d’analyser rapidement les situations tout en s’adaptant à des paramètres souvent complexes, notamment face aux désirs parfois contradictoires des familles, à leurs croyances, à leur chagrin. Précisons par ailleurs qu’il peut y avoir cumul des tâches : un porteur peut aussi être chauffeur, un directeur prendre également en main les actions commerciales et le relationnel client.

Le travail d’équipe. On le constate en listant les métiers impliqués dans la filière, il est essentiel d’avoir le goût de l’autre, le sens de l’écoute et du dialogue pour assurer la cohésion et l’harmonie essentielles à une forme de plénitude dont les proches endeuillés ont grand besoin.

La dignité et la discrétion. Les opérateurs funéraires doivent être à la fois présents et effacés, élégants sans ostentation, à l’écoute en permanence. C’est un domaine où l’humain est central, qu’il s’agisse du défunt qu’il faut honorer ou de ses proches qui subissent la douleur de la perte. Les intervenants doivent donc être solides psychiquement, très équilibrés pour endosser ce stress et cette charge émotionnelle permanente.

La rigueur et la précision. Très encadrés par la loi, ces métiers doivent tenir compte de réglementations très spécifiques, de normes strictes. Il est impératif d’en avoir la connaissance et la compréhension, de se tenir informé des modifications qui ne manquent pas d’intervenir dans ce domaine, et de mettre en application ces directives avec discipline et exigence, ne serait-ce que dans une perspective de sécurité.

Une formation exigeante

Dans ce domaine où l’on attend à la fois des qualités humaines et un sens profond du concret, la formation est déterminante.

Si l’on n’exige pas de diplômes spécifiques, la plupart des personnes engagées le sont au niveau CAP, BAC ou BTS.

Il est ainsi possible d’intégrer cet univers dès l’âge de 16 ans via un baccalauréat professionnel en alternance.

Dans tous les cas, les entreprises sont tenues de former leurs employés - et cela depuis 1995. Par ailleurs le décret n°2012-608 du 30 avril 2012 détermine la tenue et le déroulé des diplômes liés à la filière, obligatoires depuis le début 2013.

Ces stages sont effectués dans des instituts de formation spécialisés comme par exemple l’Institut français de thanatopraxie ou l’École française de soins et sciences mortuaires, en ce qui concerne l’enseignement des thanatopracteurs.

Selon le poste envisagé, ces interventions durent de 16 à 136 heures, et touchent toutes les disciplines, juridiques et législatives, aspect technique, normes de sécurité, psychologie du deuil, sociologie etc.

Ces formations peuvent en enclencher d’autres et constituent un activateur de carrière appréciable.

Conjoncture du secteur funéraire et des métiers

Comme expliqué précédemment, c'est à l’évidence un secteur porteur.

En 2015 selon les chiffres avancés par l’INSEE, le marché des funérailles englobait une moyenne de 4000 entreprises, pour un chiffre d’affaire global de 2,131 milliards d’euros.

Ces données sont amenées à augmenter dans le futur. En effet selon les statistiques, les décès, évalués à 594 000 en 2015, s’élèveraient à 700 000 en 2030.

L’ensemble des structures funéraires, institutionnelles ou privées, emploie environ 22 000 employés, dont la plupart ont un niveau baccalauréat. Le salaire annuel moyen est de 22 000 euros brut.

30 % des emplois sont occupés par des femmes, une tendance grandissante puisque la présence féminine est jugée à la fois diplomate et réconfortante, ce qui est essentiel dans le cadre d’un deuil.

Le funéraire possède sa propre convention collective ainsi qu’un organisme collecteur de branche, l’OPCALIA.

On compte deux organismes phares :

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