Tout connaître sur l’incinération des animaux de compagnie

Parmi les options proposées au propriétaire d’un animal défunt, la crémation constitue une solution attractive, de plus en plus solicitée par les Francais, et par les pays Européens de manière générale. Moins complexe qu’une inhumation en jardin privé, moins onéreuse qu’un enterrement en cimetière animalier, et moins barbare que l’équarrissage… cette alternative à tout pour plaire ! Comment procéder ? Quelles sont les informations à connaître ?

L’incinération des animaux de compagnie : une activité encadrée

L’incinération des animaux domestiques est paramétrée par l’arrêté du 4 mai 1992, modifié ultérieurement par l’article 28 de l’arrêté du 17 juillet 2009.

Selon Arrêté du 4 mai 1992 relatif aux centres d'incinération de cadavres d'animaux de compagnie  « les animaux dits familiers ou de compagnie admis à la crémation sont les animaux qui habituellement partagent la vie domestique humaine. Sont exclus les animaux de rente et les animaux élevés individuellement pour la consommation alimentaire humaine ou animale et dont la cause de la mort les rendrait impropres à cet usage ainsi que les animaux de laboratoire ».

Sont donc concernés les chiens, les chats, les rongeurs et lapins, les oiseaux, les nouveaux animaux de compagnie (type serpent, furet etc.).
Les animaux excédant les 40 kg doivent être pris en charge par un équarrisseur.

Cet arrêté détermine par ailleurs les règles de sécurité et d’hygiène à respecter pour la construction et l’entretien des crématoires spécialisés :

  • Érigées à 200 mètres minimum des lieux d’habitation comme des points d’eau, ces structures doivent présenter des normes en matière d’incendie et de rejet d’émanations toxiques aussi sévères que celles imposées aux crématoires destinés aux humains.
  • A titre d’exemple, le personnel en charge des opérations doit être convenablement équipé de blouses et de gants afin de se protéger des brûlures et d’éventuelles contaminations.
  • Les installations doivent être équipées de manière à être lavées et désinfectées régulièrement.

Par ailleurs les professionnels du secteur ont fondé le Syndicat National des Crémateurs Animaliers durant les années 80, afin de développer une éthique appropriée tout en intervenant dans l’élaboration d’un cadre législatif adapté. Cet organisme a aussi pour fonction d’informer le public.

À savoir :
Le vétérinaire attitré de l’animal est également à même d’orienter le propriétaire, de prendre en charge les démarches et de communiquer la liste des établissements.

Les normes d’une crémation animalière

Il existe deux modes d’intervention :

  1. L’incinération collective: elle implique que l’animal est réduit en cendres en même temps que d’autres corps (entre 4 et 5 cadavres pour les animaux de petite taille, chats, rongeurs, … entre 3 et 4 pour les chiens plus volumineux). Dans ce cas, il est impossible de récupérer les cendres après coup.
  2. L’incinération individuelle : l’animal est brûlé seul, une plaque ignifugée permet de détailler son identité. Le propriétaire peut alors réclamer les restes, dont il dispose à sa guise.

Dans les deux cas, le corps peut être récupéré chez le vétérinaire ou au domicile ; les entreprises facturent le transport pour une moyenne de 100 euros. L’animal est impérativement enfermé dans un sac plastique étanche, puis dans une boite solide et lavable, adaptée à la taille.

Une fois sur site, le corps, toujours dans le sac, est immédiatement incinéré, ou placé en attente dans une chambre froide, 24h maximum pour un espace à -5°, 72h au plus pour une température à -14°.

Si les installations sont en panne, les dépouilles doivent être acheminées dans un centre voisin, afin de pratiquer l’incinération au plus vite.

Le prix d’une incinération varie selon le poids de l’animal, il faut compter environ 80 euros pour un corps de 10kg.

Bon à savoir :
Il est envisageable d’assister à la cérémonie, les centres proposent des salons d’attente, sachant que l’opération dure au maximum une heure. Les cendres peuvent être récupérées ultérieurement, ou envoyées par la poste.

Dans tous les cas, une convention de crémation doit être établie en amont avec le vétérinaire qui détermine le nom de l’animal, sa race, son numéro d’immatriculation, son âge, la date et les circonstances de décès, la date de réception du corps et d’incinération, la provenance. Ce document est obligatoire pour pratiquer la crémation.

Le devenir des cendres de nos animaux

Dans le cas d’une crémation collective, les restes communs sont confiés à un centre d’enfouissement.

Pour une incinération individuelle les cendres peuvent être :

  • répandues dans un jardin du souvenir attenant au crématorium ou dans son propre terrain ;
  • placée dans une urne :
    • enterrée en cimetière animalier ou protégée en case de columbarium ;
    • conservée chez soi.

Il existe de nombreux modèles en métal (laiton, aluminium), en faïence ou en porcelaine, en bois, … les formes, les couleurs diffèrent, certains prototypes peuvent être agrémentés d’une photographie, d’autres d’une bougie commémorative, d’autres d’une trace de patte … les prix varient de 30 à 300 euros selon le volume et la forme.

Urnes funéraires pour animaux © incineris.fr
Urnes funéraires pour animaux © incineris.fr

Certains propriétaires choisissent de conserver une partie des cendres dans un bijou cinéraire (bague, pendentif, …) dont le coût évolue selon le matériau et la forme.

Quelques chiffres...

  • 55 % des Français déclarent être prêts à incinérer leur animal domestique.
  • Parmi ces 55% de personnes sondés, plus de 80% souhaitent récupérer les cendres et 60%, acheter une urne funéraire afin de conserver leur cendres.

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