Testament de fin de vie : rédiger ses volontés pour décider de sa fin de vie

Quel que soit votre état de santé, vous pouvez, dès lors que vous êtes majeur, préciser vos souhaits concernant les conditions d’arrêt du traitement médical. En rédigeant sur papier libre des directives anticipées, appelées également « testament de fin de vie », vous précisez vos souhaits concernant les conditions de la limite ou de l’arrêt de traitement. Voyons ensemble son fonctionnement et comment le rédiger.

À quoi sert-il ce testament ?

Le testament de fin de vie permet, en cas de maladie grave, de rendre connu ses souhaits de fin de vie, cela concerne différents sujets, comme :

  • l'arrêt ou la diminution du/des traitement(s) en cours ;
  • le transfert en réanimation le cas échéant ;
  • être placé sous respiration artificielle ;
  • subir une intervention chirurgicale ;
  • être apaisé de ses afflictions quand bien même cela aurait pour effet de mener au décès.

Par exemple, il vous est possible de préciser sur cette lettre que vous vous opposez à tout acharnement thérapeutique ou un maintien en vie artificielle. Le jour-J, il en sera tenu compte si vous n’êtes plus en capacité d’exprimer votre volonté.

Le testament de fin de vie s'impose au personnel soignant pour toute décision d'intervention, de traitement ou d'investigation, à la réserve de ces deux cas de figure :

  • en cas d'urgence vitale durant la période requise à une appréciation complète de la situation (par exemple, personne à réanimer des suites à un brutal accident) ;
  • quand les directives anticipées semblent être inappropriées et/ou non-conforme au cas médical. Ici, le praticien doit rendre son jugement au terme de ce que l'on appelle dans le jargon « une procédure collégiale » rédigée dans le dossier médical du patient.
À savoir :
Si le médecin refuse la mise en application du testament de fin de vie, il en informera alors la personne désignée comme « personne de confiance », ou sinon la famille et les proches le cas échéant.

Directives anticipées : à renouveler tous les trois ans

Votre testament de fin de vie (ou «  directives anticipées ») doit être écrit et signé par vous-même.

Précisez votre état civil afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur votre identité : Nom(s), Prénom(s), Date et lieu de naissance.

Pour être valables et prises en compte par le médecin, vos directives doivent être rédigées depuis moins de trois ans avant la date à partir de laquelle vous ne serez plus en état d’exprimer vos souhaits. Si les directives ont été enregistrées sur votre dossier médical partagé, vous pouvez en enregistrer de nouvelles. Seul le document le plus récent sera pris en compte.

Il convient donc de les renouveler tous les 3 ans. Précisez simplement sur votre premier document, tout en le signant à nouveau, que vous confirmez vos souhaits.

Dans le cas où vous souhaiteriez modifier ou annuler votre testament de fin de vie ou certaines de vos directives mais que vous ne pouvez le faire seul (invalidité ou autre), il est alors possible de faire appel à deux témoins.

À noter :
Vous pouvez changer d’avis et modifier totalement ou partiellement le contenu de vos directives à tout moment. Pour vous aider à le rédaction, vous pouvez consulter ce lien.

Pour éviter l’acharnement thérapeutique

Depuis la loi du 22 avril 2005, chaque patient a le droit de ne PAS subir d’acharnement thérapeutique. Pour les médecins, il s’agit même d’un devoir.

Cette règle conduit à envisager une limitation ou un arrêt des traitements lorsque ceux-ci sont devenus déraisonnables, inutiles ou disproportionnés compte tenu de l’état de santé du malade ou qu’ils n’ont d’autre effet que le maintien artificiel en vie. La volonté du patient a une place importante dans le dispositif.

À savoir :
Le Jour-J, si vous êtes en mesure d’exprimer votre volonté et que vous manifestez le désir de stopper les traitements, le médecin se doit de respecter ce choix après vous avoir informé des conséquences.

Procédure collégiale : quand les directives anticipées apparaissent inappropriées ou non-conforme

Si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer, la décision est prise après une procédure collégiale : le médecin consulte vos directives anticipées si vous en avez rédigées, à défaut l’avis de votre personne de confiance si elle a été désignée ou, à défaut, celui de la famille.

Les directives anticipées prévalent donc sur tout autre avis non médical.

Puis, le médecin doit se concerter avec l’équipe de soins et obtenir l’avis motivé d’au moins un autre médecin.

Par conséquent, si un jour vous êtes atteint d’une affection grave et incurable, ou en phase avancée ou terminale d’une maladie, et que vous n’êtes plus en état d’exprimer votre volonté, le médecin tiendra compte de vos directives pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement vous concernant.

Pour que vos souhaits soient pris en compte, il est essentiel que ce document soit connu soit :

  • de vos proches ;
  • de votre personne de confiance ;
  • de votre médecin traitant.
Important :
Confiez-le à quelqu’un à qui vous pouvez-vous fier et n’oubliez pas de le renouveler !
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